Chapitre 14
Ce n'est qu'un au revoir...
Ce matin je fais mes adieux à mon aire de repos des derniers jours. J’aimais bien cet endroit car j’ai toujours eu la chance de me stationner à la même place ombragée, pas très loin de la station service où j’allais prendre ma douche. Je sais, je sais, je m’attache vite! Pour une dernière fois aussi, je vais manger à la cafétéria, à ma table habituelle. Ensuite je prends la direction de Chateauneuf-du-Pape. Comme je dois passer devant mon stationnement des derniers jours, aux pieds des remparts, je prépare l’appareil photo pour tenter de photographier une des mini-fourgonnette-chambre-de-passe lorsque je serai immobilisé à un feu de circulation. Je n’vais pas osé le faire les autres jours de peur qu’un voyou me voit faire et s’attaque à moi. Oui, je suis un peu parano!
À peine ai-je franchi le pont, au moment où je traverse le village de Villeneuve-lès-Avignon, mon regard est attiré par un genre de marché sur la place qui borde la route. Comme j’aime bien les marchés et qu’il y a un stationnement à proximité, je m’arrête 5 minutes pour y jeter un œil. Mais j’en fais rapidement le tour car c’est un marché un peu spécial car on n’y retrouve uniquement des kiosques où l’on vend des articles fait en laine. Juste en face de la place se trouve l’Office de tourisme. Bon, puisque je suis là, aussi bien aller y faire un tour. Je discute un peu avec les deux officières présentes et finalement je me laisse convaincre de m’attarder un peu dans ce village. Ne voulant pas être seul, je vais d’abord aller chercher Junior à l’auto.
Premier arrêt, la Collégiale Notre-Dame et son Cloître. Bon ce n’est rien de bien exceptionnel en comparaison de toutes les églises et cloîtres que j’ai pu visiter ces dernières années. Je continue ma ballade en direction de la Chartreuse du Val de Bénédiction mais lorsque je passe devant une vieille teinturerie, j’ai comme l’impression de me retrouver en plein milieu d’un film d’époque si ce n’était de la voiture qui ce stationne devant au moment où je m’apprête à faire une photo. La chance est toutefois avec moi car le type s’en va lorsqu’il s’aperçoit qu’il y a une borne fontaine. Je peux ainsi donc prendre ma photo! YÉ! Ensuite je vais jusqu’à l’entrée de la Chartreuse où il y a deux plaques indiquant le niveau de que l’eau a atteint lors des inondations en 1840 et 1856. C’est fou quand tu y penses!
Lorsque je franchis le porche de la Chartreuse, je me retrouve dans une jolie cour intérieure. Je ne m’y attarde pas trop et je vais jusqu’à l’accueil afin d’acheter mon droit d’entrée pour visiter les bâtiments. Manque de chance la billetterie ferme une heure avant la fermeture des lieux et je me butte à une porte close. Une employée m’informe qu’il est trop tard pour les visites mais que l’accès au cloître est ouvert puisqu’il y a un café ouvert jusqu'à 20 heures. Je me rabats donc sur le cloître! Je n’aurais pas tout manqué.
Le cloître est assez banal si ce n’est qu’il y a au centre, un genre de kiosque à côté d’un puits. Dans le kiosque se trouve un bassin et au-dessus de celui-ci des néons formant une phrase qui se reflètent dans l’eau du bassin. Avec un peu de chance on arrive à lire ce qu’il y a d’écrit mais comme c’est en latin, je n’y comprends rien! Heureusement, il y a une traduction sur le mur. Il s’agit d’une citation de Saint-Augustin qui, même en français, ne me dit rien du tout! Ne voulant pas avoir perdu mon temps pour rien, je fais quand même plusieurs photos avant de quitter l’endroit.
Je continue ma ballade et un peu avant la sortie du village je vois une indication pour le Moulin de la Chartreuse, entrée libre. Je n’ai rien à perdre donc j’y vais. Je prenais des photos de la boutique du Moulin au moment où un monsieur très sympathique sortant du moulin me demande si je voulais entrer dans le moulin. J’entre. Il me raconte l’histoire du moulin, m’explique le processus pour obtenir de l’huile d’olive et m’offre même d’y goûter! Euh!? Goûter de l’huile d’olive comme ça, à la cuiller? Non merci! Il semble étonné de ma réaction mais ne s’en offusque pas! Il me dit que c’est très bon nature et que plusieurs personnes aiment consommer de l’huile ainsi. Certains même, dont lui, raffolent étendre de l’huile sur une tranche de pain et en manger lors du petit-déjeuner. Très peu pour moi, merci! Gentiment, il m’offre donc de goûter à un alcool fait d’huile d’olive. Euh… OK! Le goût n’est pas désagréable du tout et me fait penser un peu à un sirop. Pas un sirop dégeu genre Buckley, plus du genre sirop Lambert! Dans un coin du moulin, mon œil est attiré par des Santons de Provence, ces petites figurines colorées qu’on retrouve dans toutes les boutiques de souvenirs en Provence. Ici, on a reconstitué une partie de belote, un peu comme dans les films de Pagnol, avec la bouteille de Pastis sur la table. On s’y croirait! Plus loin c’est une partie de pétanque et on pourrait presque entendre un personnage s’écrier « Alors!? Tu tires où tu pointes? ». Est-ce les effets de l’alcool?
En sortant du Moulin je continue de discuter avec mon hôte pendant qu’il s’affaire à fermer le Moulin. J’en profite pour prendre quelques photos de l’extérieur de la boutique que je trouve charmante. Il me dit que si je veux je peux aussi en prendre à l’intérieur. Je lui dis que je ne veux pas retarder l’heure de fermeture mais il me rassure en me disant qu’ici, ils ferment seulement quand il n’y a plus de monde et que pour l’instant il y a encore des clients à l’intérieur. Bon, allons-y! L’intérieur de la boutique fait penser à une maison de poupée géante! Tout y est bien disposé et mis en valeur. C’est vraiment très beau! Décidément, j’ai vraiment bien fait de m’arrêter ici, c’est ce que j’ai vu de plus intéressant aujourd’hui et en plus ça ne m’a rien coûté!
Une fois au bout du village, je prends une autre rue pour revenir jusqu’à l’église. De là, j’emprunte la rue de l’Hôpital et au bout, je commence à gravir la très escarpée Montée de la Tour. D’en haut on a un beau point de vue d’un côté sur la Tour Philippe Le Bel (l’autre extrémité du Pont d’Avignon) et de l’autre, sur le Fort Saint-André où je ne suis pas allé car j’ai bien peur que comme à la Chartreuse, se soit déjà fermé! Ah si seulement j’étais plus matinal! Quoique je ne profiterais probablement pas de mes soirées comme je le fais! Mais pourquoi doit-on absolument dormir? Bon OK, assez philosophé! Je photographie le paysage et je retourne à l’auto.
Il est déjà passé 20 heures lorsque je reprends la route. Je roule sur la départementale 980 en admirant le paysage et je me rends finalement jusqu’à… Orange! Je ne sais pas si c’est moi mais j’ai comme l’impression de tourner en rond depuis une semaine! Bon puisque j’y suis, je vais aller faire une escale au McDo pour me brancher à Internet. Je tente de « Skyper » Carine mais sans succès. Je lui envois tout de même un message pour l’informer que je serai là pour au moins une heure mais ce ne sera pas encore pour aujourd’hui que nous pourrons discuter ensemble. Finalement je suis resté jusqu’à la fermeture du resto. Et devine où je suis allé dormir ce soir? Eh oui, à la même place que la veille! Tant qu’à tourner en rond!
À suivre…
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