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dimanche 20 décembre 2009
Mise à jour
Voici les récentes mises à jour:
25 novembre: Chapitre 8
29 novembre: Chapitre 9
30 novembre: Chapitre 10
01 décembre: Chapitre 11
02 décembre: Chapitre 12
17 décembre: Chapitre 13 Les photos seront publiées bientôt!
18 décembre: Chapitre 14 Les photos seront publiées bientôt!
19 décembre: Chapitre 15 Les photos seront publiées bientôt!
19 décembre: Chapitre 16 Les photos seront publiées bientôt!
19 décembre: Chapitre 19 Les photos seront publiées bientôt!
20 décembre: Chapitre 20 Les photos seront publiées bientôt!
D'autres chapitres seront publiés bientôt!
Patience!
Bienvenue à Hélène nouvellement inscrite comme membre de ce blogue!
Merci Hélène!
Daniel
mardi 15 septembre 2009
lundi 14 septembre 2009
dimanche 13 septembre 2009
mardi 8 septembre 2009
dimanche 6 septembre 2009
Cassis
Cinq Cassis
Ce matin je me suis réveillé plus tôt que ces derniers jours si bien qu'à 10 heures je quittais l'hôtel. Adieu au confort d'un bon lit, ce soir je reprends mes vieilles habitudes et je dormirai dans la voiture. Je fais une courte escale au McDo près de l'hôtel juste pour voir si tu m'as envoyé un coucou et pour prendre un espresso. Je vais aussi en profiter pour jeter un coup d'œil sur Google Earth car je n'ai encore aucune idée vers où je vais mettre le cap. Finalement j'ai décidé d'aller du côté d'Aubagne et Cassis qui sont à environ 30 minutes de route.
Quand je prends la sortie de l’autoroute en direction d’Aubagne, je n’ai jamais vu de panneau indiquant soit le centre-ville, soit l’Office de tourisme. La seule indication que j’ai croisé c’est celle de la route conduisant à Cassis. Tant pis pour Aubagne, pays de Pagnol et à moi Cassis! En fait en y repensant bien, j’ai bien vu un autre panneau même que je me suis arrêté pour le prendre en photo. C’est un panneau annonçant un complexe d’habitation qui porte un nom… comment dirais-je? Qui me fait penser à Martine! Regarde la photo ci-dessous et tu comprendras!
Une chose à laquelle je n’avais pas pensé, c’est que nous sommes dimanche et qu’il fait un temps magnifique en ce début de septembre. Résultat, plus j’approche de Cassis et plus je ralentis car la circulation est de moins en moins fluide. Ça y est, me voilà maintenant pris dans un bouchon! La situation ne s’améliore toujours pas une fois rendu dans le village car tous les terrains de stationnement (oh pardon, je dois dire les parkings, je suis en France!) sont pleins. Pas moyen de trouver le moindre espace pour Cybelle, toutes les petites rues du village sont elles aussi bondées de voitures stationnées à-la-va-comme-je-peux! Même le stationnement (payant) du Casino affiche complet! Je n’ai d’autre choix de faire comme tous les autres automobilistes, sortir du village et tenter de trouver un endroit pour Cybelle dans les hauteurs de Cassis.
J’ai roulé un bon 10 minutes et plus je m’éloignais, plus je prenais de l’altitude. J’ai réussi à trouver une place mais lorsque j’ai regardé Cassis tout en bas, il n’était pas question que je marche jusque-là ni que j’y aille avec Junior! Tant pis Cassis! Je reprends à nouveau la route immédiatement après avoir immortalisé sur la pellicule virtuelle le magnifique panorama que m’offre Cassis. (Non mais c’est-y pas une belle tournure de phrase ça! Marc Levy sort de ce corps!) À un moment, en redescendant vers le village, l’accotement de la route nationale s’élargit. Il y aurait assez de place pour une quinzaine de voitures mais pour l’instant il n’y en a qu’une. Ai-je le droit de stationner là? Tant pis, je prends le risque! Maintenant j’ai une décision à prendre, je sais que je me suis approché du village mais à quelle distance en suis-je ? Je place l’odomètre sur Junior et je me laisse aller vers le village.
Me laisser aller, c’est exactement ce que j’ai eu à faire, pas eu besoin d’un seul coup de pédale pour me rendre au village qui finalement n’était que 1400 mètres plus bas. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression que le temps du trajet pour me rendre à la voiture sera plus long ce soir! D’ailleurs je redoute déjà ce moment. Lorsque j’arrive dans le village je suis foudroyé par la beauté de l’endroit. Un joli petit port bordé de cafés et restaurants d’un côté, de la plage et la Méditerranée de l’autre. Une chance que ce coup-ci j’ai pensé d’apporter mon maillot de bain, je ne serais pas retourné le chercher pour rien au monde. Et avec cette chaleur qu’il fait, c’eût été un supplice de ne pouvoir me baigner.
Mais avant d’aller faire trempette, je vais à l’Office de tourisme qui est juste devant moi. Je tire sur la porte… elle résiste donc je pousse mais elle résiste toujours et encore. Rien à faire c’est fermé! Je jette un œil sur les heures d’accueil et je constate avec stupéfaction qu’en Septembre, l’office est ouvert le dimanche de 10h00 à 12h30! Quoi!?! Mais ils sont malades !!! Non mais attend, il s’agit tout de même d’un charmant petit village de bord de mer tout ce qu’il y a de plus touristique, il fait un temps superbe, le village est bondé, les stationnements (parkings) débordent, la plage est pleine mais l’Office de tourisme est fermé! Ça va pas, non? Allo, monsieur le Maire? Êtes-vous fou ou quoi? Ce n’est pas parce que nous sommes rendu au début de septembre que l’été est terminé et que les gens vont s’encabaner un beau dimanche comme aujourd’hui! La preuve, votre village est plein, saturé mais pas moyen d’avoir la moindre information. Pas fort!
Frustré, je me dirige vers le village et je mitraille tout ce que je vois. Je te rassure, c’est avec mon appareil photo que je mitraille tellement tout ce je vois est beau. Mais après une heure à prendre des photos sous ce soleil de plomb, une petite trempette ne fera pas de mal. Ici, comme les autres plages visitées au cours de ce voyage, le paysage n’est plus aussi resplendissant qu’il l’était il y a quelques années. Fini les poitrines dénudées, les tétons pointant fièrement l’horizon, jolis seins défiants les lois de la gravité, melons bondissants à chaque pas, la mode du monokini semble bel et bien révolue! Seules quelques mamies et matantes résistent toujours et encore à l’envahisseur; le bikini! Pourtant, à l'entrée de la plage j'ai vu un panneau interdisant le port du maillot! Ouais, enfin c'est plutôt en sortant de la plage qu'on le voit! J'aimerais bien voir une jolie touriste blonde et belge qui voudrait entrer dans le village en maillot et qui voyant le panneau, l'enlève et entre dans la ville toute nue! Mais hélas, ce ne sera pas pour aujourd'hui!
Après avoir trouvé un petit carré libre pour y installer ma serviette, je me faufile vers la mer à petits pas prudents car les cailloux qui recouvrent la plage semblent vouloir me couper le dessous des pieds. Autre choc en entrant un premier pied dans l’eau si bleue, elle est glaciale! Ça prend tout mon p’tit change pour avancer mais comme je vois plein de gens autour de moi qui s’y baignent je continue mon avancée péniblement. Lorsque l’eau atteint mes cuisses, je n’ose pas vraiment continuer. Il me faut beaucoup de courage pour y plonger en entier! Au bout d’une minute, je n’en peux plus, je retourne à ma serviette car j’ai trop peur que cette eau se transforme en iceberg et que je me trouve prisonnier dans ce glacier. Un coup d’œil rapide dans mon maillot et je me revois tel que je l’étais lorsque j’avais cinq ans. Heureusement, avec la chaleur qu’il fait sur les galets, mon corps passe rapidement du bleu qu’il était devenu à son teint de pêche naturel. Et le reste est également revenu à des proportions plus normales, ouf!
En fin de journée alors que le soleil entreprend sa descente en projetant ses rayons dorés sur les façades des restaurants du port, je recommence à mitrailler ce paysage féérique. En consultant le menu du « Perroquet », je décide que c’est là que je vais manger ne pouvant résister à l’envie de goûter à une crêpe aux 4 fromages; Emmental, bleu, chèvre et reblochon, accompagné d’un verre de rosé frais. Un délice! Pendant mon repas je pouvais profiter de la vue sur une partie de pétanque qui se jouait sur la place juste en face du restaurant. Comme j’ai à pédaler un bon coup avant d’aller retrouver Cybelle dans les hauteurs de Cassis, je me permets même un dessert. Après tout, j’ai besoin d’énergie! La carte des desserts est toutefois un peu décevante et je dois me contenter d’un simple banane-à-split. Malgré tout, rien à voir avec ceux que l’on trouve au Québec car les trois boules de crème glacée au chocolat, vanille et fraises sont savoureuses à souhait.
Après avoir payé l’addition, je constate que je n’ai aucune idée de l’endroit où j’ai stationné la voiture! C’est pour cette raison que je voulais un plan du village à l’Office de tourisme. Je voulais repérer l’endroit sur la carte et ensuite j’aurais pu facilement me diriger. Je rage encore intérieurement contre cet abruti de maire. Certainement un parent éloigné de Gérald Tremblay! Je me souviens d’être passé devant le Casino lors de ma descente. Je rentre donc dans le restaurant que je venais tout juste de quitter pour qu’on m’indique son emplacement et j’entreprends ensuite ma montée. Je suis assez fier de moi car j’ai parcouru les 1400 mètres me séparant de la voiture à vélo sans jamais déposer le pied à terre. À un moment il s’en est fallu de peu pour que je le fasse mais je me suis ressaisi lorsque j’ai aperçu un panneau annonçant une intersection à 150 mètres. Et si c’était là que j’avais stationné la voiture? Cette perspective m’a donné l’énergie nécessaire pour continuer et j’ai été récompensé puisque c’était effectivement à cet endroit que ma belle Cybelle nous attendait. Et surprise, pas de contravention!
Mais ma visite de Cassis ne s’est pas arrêtée là! Comme je l’avais constaté dans les rues du village, il y avait maintenant des places de stationnement libres et j’en ai donc profité pour me rendre à nouveau dans le village avec Cybelle, d’y stationner et de continuer avec Junior et le trépied pour aller prendre quelques clichés du village la nuit. J’ai aussi profité de l’occasion que je croise une cabine téléphonique pour appeler mes parents et apprendre qu’ils avaient déjà passé une nuit à Cassis dans un hôtel face au port il y a de ça près de 50 ans. L’hôtel qui se trouve juste devant moi pendant que je leur parle! Tu parles d’une coïncidence! Après mon coup de fil je continue ma ballade à vélo avec une main sur le guidon et dans l’autre je tiens le trépied que je n’ai pas replié et au bout duquel j’ai laissé l’appareil photo à la recherche d’un endroit où je pourrais prendre de belles photos. Sauf que je n’ai jamais vu que le trottoir sur lequel je circulais s’arrêtait soudainement et j’ai fait un beau vol plané. Toutefois, pendant ma chute j’ai réussi à protéger le trépied et l’appareil photo. Junior s’en est assez bien tiré quant à moi, je ne peux pas en dire autant. J’ai la cuisse et le genou assez magané. Ça ne fait pas mal mais ça saigne et je n’ai d’autre choix que de mettre fin à ma petite escapade nocturne pour aller jusqu’à la voiture où je pourrai nettoyer tout ça. J’ai ensuite pris la route jusqu’à l’aire de repos de Lançon près d’Aix en Provence.
À suivre...
vendredi 4 septembre 2009
mardi 1 septembre 2009
lundi 31 août 2009
Aix-en-Provence
Un cours d'Histoire sur le cours Mirabeau
Ce matin, au lieu de prendre ma douche au même sinistre endroit que la veille, je traverse l’autoroute par la cafétéria et je vais à la station-service voir si elles ne seraient pas un peu mieux. Entéka, il serait vraiment difficile de trouver pire! Eh bien tu ne le croiras jamais mais celles-ci semblent tout droit sorties d’un 5 étoiles! J’en profite au maximum en laissant couler l’eau chaude sur mon corps d’Apollon fatigué. Aaaaaah ce que ça fait du bien!
En me rendant à nouveau à Aix-en-Provence, je m’arrête une fois de plus au Mc Do de la veille pour manger une bonne salade au poulet et boire un espresso, puis un deuxième. Je surfe un peu mais la prise de courant étant occupée, je dois utiliser la pile d’Ashpée. Ensuite, je m’approche du centre-ville et je recherche un endroit où stationner. Pas évident mais je trouve une place au coin de la rue De la Molle et de la rue Gauffredy, tout juste devant un horodateur. Je gave la machine de quelques euros, je vais placer mon coupon sur le tableau de bord de la voiture et je fais descendre Junior.
C’est à ce moment un type qui vient tout juste de se garer derrière Cybelle me demande si on a le droit de stationner ici! Je lui réponds que s’il a quelques pièces pour nourrir le monstre devant nous, il n’y a pas de problème. Évidemment, à mon accent il devine que je ne suis pas du coin et me demande si je suis canadien, ce à quoi, bien sûr, je lui réponds par la négative! Il semble étonné et je lui précise que je suis québécois! Ça le fait sourire et nous discutons un peu car il a des amis au Cana…euh…Québec! Bla-bla-bla pendant quelques minutes puis sa femme commence à s’impatienter et nous mettons un terme à notre conversation.
Une fois au cœur de la ville, j’entreprends de faire le tour des différents points signalés sur mon plan. Je l’ai probablement déjà fait lors de mes 2 visites précédentes mais puisque je suis ici, autant en profiter, je vais quand même essayer d’aller voir des coins que je connais moins. Au fil des rues, je passe devant la Place d’Albertas qui semble avoir été laissée à l’abandon pendant longtemps et que l’on est en train de retaper. Je poursuis la visite le nez souvent en l’air pour voir les multiples statuettes qui « protègent » les habitants des demeures sur lesquelles elles trônent. De nos jours on fait plus appel à un Protectron ou autres compagnies du genre!
Puis j’arrive finalement sur le merveilleux Cours Mirabeau et qu’y vois-je? Des kiosques d’artisans y sont installés tout le long du trottoir. Je vais jusqu’à la Place du Général de Gaulle pour ne pas en manquer un seul et je remonte le Cours en m’attardant à chaque exposants. Pourquoi ne trouve-t-on pas ce genre d’évènement à Montréal? Il me semble que l’Avenue Mont-Royal serait l’endroit idéal pour y tenir ce type d’exposition à ciel ouvert! Ça ferait différent des ventes-trottoirs où les marchands sortent leurs cochonneries qu’ils n’ont pas réussi à vendre pendant l’année. J’y ai vu plein de belles choses mais je n’ai pas toujours pu prendre de photos car les artistes ne veulent pas que l’on copie leurs œuvres et je les comprends!
Dans la deuxième portion on y retrouve plusieurs marchands qui nous offrent des aliments locaux. Du thé, du miel aromatisé, sans oublier non plus les fameuses « herbes de Provence », qu’il est préférable de ne pas fumer! La marchande de miel a empilé ses pots de manière que la lumière du jour mette en valeur leurs couleurs ambrées. Elle a également une mini-ruche vitrée qui bourdonne d’abeilles. Pauvres abeilles, elles doivent se sentir bien à l’étroit! Juste à côté, la marchande de biscuits s’affaire à les couvrir en voyant les gros nuages menaçant qui s’approchent. Je la rassure en lui disant qu’il ne pleuvra pas, il ne pleut jamais quand je viens à Aix! Plus loin, une ravissante marchande de thé me fait goûter à son thé à lavande. Slurp! Hum, pas mauvais pantoute! Ici, au pays de la lavande, nombreux y sont les produits dérivés. Du toutou en peluche à la bonne senteur de lavande, à la cigale en porcelaine servant de pot pourri! Mmmm! Que ça sent bon la lavande! Rien à voir avec du Downy ou du Bounce à la senteur de lavande! Ici, c’est de la vraie 100% naturelle!
Une fois rendu à l’autre bout, j’admire la majestueuse entrée du Tribunal de Commerce et de son balcon que 2 Ulysse portent au-dessus de leurs têtes. Je traverse à moitié le Cours pour m’arrêter à l’une des fontaines qui trônent au centre de cette magnifique avenue pour prendre quelques photos des façades des immeubles qui la bordent. Puis je poursuis ma ballade dans les rues avoisinantes. Sans m’en rendre compte, je me retrouve devant la boutique de bonbons de la veille. Mais c’est la boutique voisine, « Chat rêveur » qui attire mon attention aujourd’hui! Hier elle était fermée donc je n’avais pu que contempler le balcon fleuri. Mais là, les volets ouverts, l’auvent déployé et le rideau de fer disparu, je la trouve très jolie! Clic!
Lorsque je passe devant l’hôtel de ville, l’imposante grille en fer forgé est ouverte et des employés municipaux en sortent. J’en profite pour entrer le temps de photographier les deux lions qui servent de poignées. Au fil de ma promenade, je croise la cathédrale Saint-Sauveur. Je ne me souviens pas d’y être déjà entré alors…! J’en ai fait le tour prenant quelques photos, sans flash, je verrai bien ce que ça donnera!
J’allais ressortir quand je vois un petit groupe entrer dans le cloître. Je m’approche au moment où la guide s’apprête à fermer la porte derrière elle. Elle me demande si je veux y entrer et comme c’est gratuit, j’y entre. Elle referme derrière elle et me voici prisonnier! La guide commence à raconter l’histoire de tous les détails des colonnes du cloître. Je l’écoute 5 minutes mais ce n’est pas long qu’elle me saoule! Je m’éloigne du groupe et je vais faire quelques photos, seul dans mon coin. 30 minutes plus tard, elle bavasse encore et de plus en plus de gens me rejoignent lassés de l’entendre.
Au bout de 15 minutes supplémentaires, quand elle s’aperçoit que la majorité du groupe l’a abandonné, elle nous signale que si l’on veut quitter on peut sortir par une porte au fond! Calvaire, il était temps qu’elle le dise! Le hic c’est que ladite porte est verrouillée! Elle s’approche, sort son trousseau de clés mais n’a pas la clé pour l’ouvrir. Nous la suivons donc jusqu’à la porte par où nous sommes entrés mais elle a beau essayé toutes ses #/$% de clés, aucune ne parvient à débarrer la porte! La guide tente d’appeler Maurice, son collègue à travers les barreaux mais celui-ci doit être parti courir la galipote car il ne répond pas! Lorsqu’elle voit des touristes passer près de la porte, elle les interpelle et leur demande d’essayer de trouver son acolyte dans l’église. Cinq minutes plus tard, Maurice vient finalement nous libérer. La guide tend la main afin de recevoir quelques pourboires qui selon son dire seront remis pour l’entretien de la cathédrale. Je ne sais pas pourquoi mais aucun d’entre nous n’a été bien généreux!
Une fois ma liberté retrouvée, je traverse sur la Place de l’Université pour récupérer Junior, non sans avoir fait quelques photos du snack « La Flûte enchantée »! Plus loin je passe devant une boutique tout à fait charmante; « Place aux Huiles »! Que penses-tu que je fais? Bien sûr que je m’y arrête! Je rencontre même la propriétaire avec qui je discute pendant une vingtaine de minutes tout en prenant encore une fois plusieurs photos puisqu’elle me le permet. Ici le moindre détail est pensé, c’est presque un musée! Ce n’est pas tout, à ce moment-là je n’avais pas encore vu son site Internet! Tu iras voir par toi-même, tu pourras même y faire quelques achats si tu veux!
Plus tard c’est sur la Place des Trois Ormeaux que je passe plusieurs minutes à prendre des clichés de la fontaine, de la madone au coin d’une maison, des balcons et fenêtres fleuris. Un peu plus loin, sur la Place de Verdun près du Palais de Justice, j’aperçois des gens qui empruntent le « Passage Agard », pourquoi pas moi? Dans ce passage, tantôt couvert, tantôt à ciel ouvert, se retrouvent quelques boutiques. Lorsque j’arrive à l’autre bout je suis rendu… sur le Cours Mirabeau! Wow! Comme dans les films de gangsters! Autant l’entrée sur la Place est facile à remarquer, celle qui donne sur le Cours est très discrète.
Maintenant je poursuis sur la rue d’Italie. Alors que je suis en train de prendre une photo d’une épicerie italienne, j’ai comme une impression de déjà vu lorsque je vois un employé qui me regarde par un miroir dans le commerce. Mais oui, ça me revient, j’ai déjà fait le même cliché lors de ma dernière visite ici! Toutes les pièces de mon casse-tête intérieur se réunissent d’un seul coup et je me souviens maintenant très bien où je suis! De mémoire je me rappelle que plus loin, je trouverai à ma droite une petite place avec à l’étage, une boutique de livres d’occasions où j’étais allé il y a quelques années! Comme de fait, j’y arrive quelques instants plus tard! Pas pire, pas pire, pas pire, pour un gars qui perd la mémoire!
Bon, puisque je connais déjà ce coin de la ville, je vais en profiter pour aller dans un coin que je ne connais pas; le quartier Mazarin. Situé au sud du Cours Mirabeau, ce secteur de la ville est, selon moi, plus « moderne ». Je dis ça car contrairement aux autres quartiers aux rues tortueuses, ici toutes les rues sont perpendiculaires. Si je me fie aux maisons cossues qui se cachent derrière de grands arbres, dans des cours pour la plupart fermées par de grandes grilles, il doit s’agir du « Outremont » d’Aix. C’est bien beau tout ça mais il est déjà passé 20h00 et mon ventre commence à me dire « Daniel, j’ai faim! ». Comme il n’y a pas de commerce ni de resto par ici, je retourne de l’autre côté du Cours Mirabeau, à la recherche d’un bon resto pas trop cher!
C’est sur la Place des Augustins que je trouve ce qu’il me faut; une crêperie! Je me régale et je ne peux résister à la tentation de prendre une crêpe comme dessert. Et quelle crêpe!!! Mon diabète? Il boude, il n’a pas voulu m’accompagner ce soir! Tant pis pour lui, tant mieux pour moi! Après un tel repas, il faut absolument que je fasse un peu d’exercice. Je retourne à la voiture pour prendre le trépied, accroche Ashpée dans mon dos et hop, me voilà parti dans les rues illuminées pour un petit safari photo nocturne!
Premier arrêt; la fontaine au centre de la Place du Général de Gaulle. Deuxième arrêt : Place de la Mairie. Après avoir fait quelques clichés de la tour de l’Hôtel de ville – l’ancien beffroi de la ville – et de son horloge, je change d’angle pour prendre aussi la colonne au centre de la place puis constatant que la lune est tout près, j’ajuste le cadre sur l’ancienne Halle aux grains afin de la voir en arrière plan. Toutefois, un étrange personnage semble être figé sur place. Pendant plus de 5 minutes, il reste immobile au centre de la place, hypnotisé par ce qui semble être un i-pod. Lorsqu’il s’en va, j’ai tout juste le temps d’immortaliser la scène sans lui avant de constater que mes piles rendent leur dernier soupir. Amen! Eh merde! Je n’en ai plus d’autre avec moi!
Je réalise soudainement que tout au long des deux derniers jours dans les rues du centre-ville, je n’ai jamais vu de Mc Do! D’un côté je suis content de voir qu’ici, on résiste toujours et encore à l’envahisseur mais d’un autre côté, je ne sais pas où je pourrais bien aller pour me brancher à Internet. Alors que je descends pour une dernière fois le Cours Mirabeau, j’entrevois un Quick. Avec un peu de chance je pourrai quand même bénéficier d’un accès gratuit à Internet pendant 30 minutes.
J’entre et je constate que pleins de gens sont devant leur portable. C’est bon signe! Malheureusement, toutes les prises de courant sont occupées, je devrai faire vite car je n’ai pas vraiment eu le temps de faire le plein d’énergie dernièrement. Je demande à un type attablé devant son ordi si la table voisine de la sienne est libre. Je finis de déshabiller et d’installer Ashpée quand le bonhomme de la table d’à côté, qui ressemble vaguement à Ben Kinsley, me demande si je suis canadien! Et Ô malheur, je fais la gaffe de lui sortir mon baratin habituel! C’est que cette fois-ci je suis tombé sur un cas particulier.
Figure-toi que mon voisin de fortune est iranien d’origine et qu’il commence à me raconter son histoire. Que ma guéguerre entre anglophones et francophones c’est de la petite bière à côté de ce qui se passe dans SON pays. J’ai droit à un cours complet de l’Histoire de la Perse antique à aujourd’hui. Il me soule, je n’arrive pas à me concentrer sur ce qu’il y a d’écrit sur mon écran. Ciboire, déjà que la pile est fatiguée, ce con me fait perdre le peu d’énergie qu’il restait et il me fait perdre aussi autre chose mais je ne me souviens plus trop quoi! Ah oui, ma patience! Plutôt que de l’assommer, je remballe Ashpée et je décalisse!
Je reprends la route jusqu’à l’aire de repos de Lançon et cette fois, je peux accéder à celle en direction de Salon-de-Provence que j’irai visiter demain. Pour l’instant tu m’excuseras mais je vais me coucher, je suis épuisé!
À suivre…
dimanche 30 août 2009
Aix-en-Provence
De retour avec mon Aix, en Provence
C’est sur l’aire de repos de Lançon, tout de suite après le péage, que j’ai dormi. Elle est très grande, il y a bien sûr une station service, un kiosque où l’on peut acheter des fruits frais, un hôtel, plusieurs restaurants, même une cafétéria qui passe au-dessus de l’autoroute et qui relie les aires des deux directions. Il y a beaucoup de monde ce matin lorsque je me réveille. Heureusement, hier soir j’ai eu la chance de trouver une bonne place sous un arbre pour Cybelle et ce matin je peux dormir un peu plus longtemps. Mais ce matin je suis crevé et je suis pas mal au ralenti. Faut dire que ces 2 derniers jours ont été assez épuisants puisque Junior ne m’a pas souvent accompagné.
Lorsque je vais pour prendre ma douche à la station-service, je paie les 2 euros exigés à la caisse et me dirige vers les toilettes. Je regarde un peu partout mais je ne trouve pas la porte des douches. Je sais que je vais avoir l’air fou mais je retourne à la caisse afin que l’on me dise à quel endroit elles sont. Il faut sortir de la station et elles sont à droite! C’est la première fois que je vois ça des douches à l’extérieur! Une chance qu’on est au mois d’août! Je n’aimerais pas me doucher ici en janvier! Je suis sous la douche lorsque j’entends la porte de la douche voisine se fermer et quand mon voisin fait couler l’eau de son côté, du mien elle passe illico du pas très chaud au carrément glacial. Une chance que j’avais presque terminé!
Plutôt que de reprendre la route immédiatement après ma douche, je vais voir les prix à la cafétéria et je regarde également s’il y aurait une prise de courant pour Ashpée. Les prix sont raisonnables mais je n’ai pas vu de prise de courant. Tant pis, j’utiliserai la pile. Avant de me servir, je demande si on a accès à Internet sans fil. Une chance que j’ai demandé car il n’y en a pas ici. Mon deuxième choix c’est chez Quick, un genre de McDo français. Les prix sont comparables aux autres Quick, je vois une prise de courant et je sais qu’ils ont la wifi chez Quick puisque j’y suis déjà allé à Toulouse. Je vais me chercher un petit quelque chose à me mettre sous la dent et je m’installe. Merde! Je ne trouve pas de réseau! Tant pis, je prendrai mes courriels un autre tantôt!
Une heure plus tard, je reprends la route mais je suis toujours aussi crevé. Je suis environ à mi-chemin entre Salon de Provence et Aix en Provence mais comme je suis dans cette direction, je décide donc d’y faire une pause pour la journée. Je suis déjà venu 2 fois à Aix lors de voyages précédents donc je vais pouvoir prendre ça relax. Je pourrais aller au cinéma pour m’asseoir confortablement à l’air climatisé en regardant un bon film, un film français!
J’ai un peu de difficulté à m’orienter en sortant de l’autoroute. Lorsque je vois un McDo, je m’y arrête, je peux ainsi donc faire le plein de caféine pour moi et le plein d’énergie pour le pacemaker d’Ashpée, tout en me branchant sur Internet! J’en profite pour visualiser sur Google où je suis par rapport au centre-ville! Ah ben, je n’ai qu’à continuer tout droit et j’arrive direct sur les boulevards qui encerclent le quartier historique!
Ça y est, je me reconnais! Je suis chanceux, je trouve même une place pour Cybelle sur un de ces boulevards, le cours St-Louis, et puisqu’on est dimanche, les horodateurs chôment. Youppi! Si je me fie au plan de la ville affiché au coin de la rue – et je sais que je peux m’y fier! – je n’ai qu’à suivre la rue Mignet et je me rendrai ainsi jusqu’au Cours Mirabeau, la plus belle avenue de la ville. L’Office de tourisme est sur la Place du Général de Gaulle à l’autre extrémité du Cours.
J’y arrive juste quelques minutes avant la fermeture. Je demande un plan à l’officier qui m’accueille et avant qu’il se mette à griffonner dessus, je le range dans ma poche! Tiens-toi, met ça dans ta pipe! Avant de le quitter, je lui demande s’il a une suggestion où aller ce soir pour voir du monde. Il me répond que ce soir il n’y aura pas grand monde en ville car c’est la dernière journée des vacances et que les gens ne sortiront pas! Ben voyons! Me semble qu’il n’y aura pas grand monde dehors ce soir, Aix-en-Provence est LA ville universitaire de France et a même été élue LA ville la plus sexy de France à plusieurs reprises! Et à ce que je sache, les étudiants ne reprennent pas les cours dès demain! Le type me regarde et me dit : « Vous verrez bien! ».
C’est ça, je verrai!
Je quitte l’Office et on ferme la porte à clé immédiatement après et j’ai comme l’impression que l’officier n’avait pas trop envie que je lui pose trop de questions car sa journée était terminée. Je vais du côté des petites rues piétonnes et c’est vrai qu’il n’y a pas tant de monde que ça! Faut dire que c’est dimanche et que toutes les boutiques sont fermées. TOUTES? Non une petite boulangerie-pâtisserie est encore ouverte. Mais il ne s’agit certainement pas d’une boulangerie comme les autres. Si tu voyais l’intérieur, tu n’en reviendrais pas! Ah oui, tu vas voir, je prends quelques photos! C’est spécial, hein!?
Plus loin, je vois aussi un autre commerce ouvert, « La cure gourmande » que j’avais aussi vu à Avignon. J’y entre et demande la permission de faire quelques photos. Ici aussi le personnel et très sympathique. De nouveau dehors, je vois à quelques bâtisses de là, une autre boutique du même genre; « Péchés gourmands ». Là aussi j’y entre et demande si je…. Permission accordée! Ici c’est la couleur rouge qui domine. L’employée me demande si je lui permets de fermer sa porte à clé mais que je peux continuer de faire des photos sans problème. Je suis un peu gêné, je ne veux pas la retarder. Elle me dit que je ne la retarde pas, qu’elle a encore beaucoup de travail à faire. Je lui dis que je reviendrai plutôt demain. Nous discutons quand même pendant quelques minutes. Décidément, les commerçantes sont sympathiques dans la région!
Je continue ma ballade à vélo dans les rues et sur les places de la ville et je constate qu’effectivement les terrasses sont plutôt désertes en ce dimanche soir. Puisque c’est comme ça, j’irai au cinéma ce soir! Mais avant, il faut que je me trouve un resto sympa où manger ce soir. Ce n’est pas les restaurants qui manquent ici. Je consulte plusieurs menus avant de trouver la perle rare, sur le cours Mirabeau… juste en face du cinéma! Tu parles d’une chance! C’est la première fois que je trouve un resto abordable sur cette rue. Comme quoi les temps changent!
Je suis attablé à la terrasse devant mon combo spaghetti-salade et ma carafe d’eau – non, pas de vin ce soir – lorsque je vois un petit con avec un canif en train de graver ses initiales sur le tronc d’un arbre. Non mais ça ne va pas! Mais où sont ses parents! À un moment, une voiture de la gendarmerie passe sur le cours, elle va sûrement s’arrêter et un gendarme apostrophera ce jeune imbécile. Que nenni! La voiture continue comme si de rien n’était! Pendant presque tout mon repas ce petit voyou s’amuse à torturer cet arbre. Ma parole, ce ne sont pas ses initiales qu’il grave mais un roman! J’attends mon addition quand les parents du jeune voyou arrivent. Il va se faire engueuler! Ben non! Les parents, admiratifs de leur enfant roi, écoutent les commentaires du petit abruti qui décrit son œuvre. Y a vraiment des coups de pieds au cul qui se perdent. Autant pour le petit terroriste que pour les bachi-bouzouks d’adultes qui lui servent de parents. Les gens comme ça devraient être castrés! Zen… il faut que je reste zen!
Je traverse la rue pour me rendre au cinéma. Je n’ose même jeter un œil au massacre du jeune crétin. Ce soir, je vais voir le film « Les derniers jours du monde » des frères Larrieu avec Mathieu Amalric, Karin Viard (que j’adore!), Catherine Frot, et Sergei Lopez. Avec une distribution comme celle-là, ça ne peux pas être mauvais! Devine où se passe l’action de ce film? Non, pas Aix-en-Provence mais plutôt Biarritz, ville où j’envisageais me rendre au début de mon voyage. Un peu plus et c’était encore une drôle de coïncidence, non? Le film n’est pas mauvais mais je l’aurais probablement plus apprécié si j’avais été sous l’effet de substances illicites ou si j’avais pris du vin en mangeant! À la sortie de la salle, je croise un couple et nous discutons du film. Pas de doute, eux ont dû fumer quelques herbes de Provence avant le film!
De retour à la voiture, je prends la route en direction de Salon de Provence que j’irai visiter demain. Ce soir je dormirai sur l’aire de repos face à celle de ce matin. Ce que je n’avais pas prévu c’est qu’un véhicule d’urgence tout gyrophares allumés en condamne l’accès. Je n’ai d’autre choix que de continuer jusqu’au péage, me rendre jusqu’à la prochaine sortie, reprendre l’autoroute en sens inverse, repayer le péage et aller jusqu’à l’aire de repos de ce matin! Une chance que je sais rester zen!
À suivre…
samedi 29 août 2009
Roussillon
Papa serait-il un descendant des Bories?
Aujourd’hui je referais le même chemin qu’hier puisque je suis bien curieux d’aller voir ce fameux village des Bories près de Gordes. Évidemment puisque j’ai dormi à la même aire de repos d’Avignon, comme d’habitude je vais d’abord dîner à la cafétéria. Ce midi le plat du jour c’est des « paupiettes de volaille ». Volaille, ça doit être bon!? Allez, j’y vais avec ça, pour 4,90 euros avec les légumes à volonté je ne devrais pas me tromper. Je vais à ma table habituelle, je branche mon ordi et je transfère mes photos car je commence à manquer de mémoire… sur ma carte SD! Je reviens avec mon assiette de paupiettes, c’est deux grosses boules de viande sur un lit de légumes en sauce. Une chance que je ne suis pas dans une ville comme Nîmes ou Arles, là où il y a des corridas car autrement j’aurais pensé que les paupiettes seraient en réalité les couilles d’un taureau. Est-ce à cause de cette image que j’ai eue en tête mais toujours est-il que je n’apprécie pas vraiment ça! La texture est spéciale et pas très agréable à mâcher. Une chance que j’ai pris des légumes en masse, je vais me rabattre là-dessus! Fini pour moi les paupiettes, plus jamais!
Après une heure de route me revoici à nouveau près de Gordes où je bifurque dans un chemin très étroit bordé de murs en pierres. J’espère que c’est un sens unique car il n’y aurait jamais assez de place pour croiser ne serait-ce qu’un vélo. Le village est à 1500 mètres et à quelques endroits le chemin est un peu plus large. Et qu’est-ce que je vois devant moi après une courbe? Je te le donne dans le mille, une voiture qui arrive en sens inverse! Heureusement qu’on ne peut pas rouler très vite sur ce chemin mais pour l’instant il est impossible de passer ! La voiture commence à reculer sur près de 200 mètres et se place dans une enclave un peu plus large pour me permettre de passer. Je lui fais merci de la main et je serai bientôt sur le stationnement qui est lui aussi entouré de murs de pierres. Je ne sais pas combien ils étaient pour construire tous ces murs mais ils n’ont pas manqué de travail! Est-ce que les Bories seraient, par hasard, les ancêtres de papa? Ou papa s’est-il inspiré d’eux pour construire tout ses murs à Monpazier? Faudra que je lui demande!
Aujourd’hui encore Junior devra demeurer avec Cybelle car la visite du village se fait à pied. Le stationnement est gratuit mais l’entrée sur le site coûte 6 euros. Mais ça en vaut le coût! La visite, selon eux, dure environ 45 minutes. Ce qui veut dire que je suis ici pour au moins 2 heures! Dès que j’ai franchi la porte me donnant accès au site, j’ai failli tomber sur le c# derrière! Toutes les habitations sont faites de pierres plates comme tous les murs qui longeaient le chemin. Et aucune trace de ciment, toutes les pierres sont empilées les unes sur les autres un peu à la manière d’un igloo. C’est hallucinant! Il n’y a pas tellement de maisons mais juste se promener dans ce lieu, d’entrer dans les maisons, les étables, les cabanons c’est impressionnant! Dans certaines bâtisses il y a des décors qui ont été aménagés. C’est trop sombre pour que mes photos ne soient pas floues. Si seulement j’avais mon trépied! Mon trépied!!! Mais je l’ai, il est dans la voiture! Je retourne à l’accueil et je demande si je peux aller le chercher dans la voiture. Oui? Merci beaucoup!
Voilà je suis de retour avec le trépied! Ah, c’est beaucoup mieux ainsi! Ben dis donc, je ne sais pas si c’est à cause du trépied mais lorsque je veux prendre une photo, les gens qui en temps normal me bloqueraient la vue, s’excusent lorsqu’ils se rendent compte qu’ils sont dans le cadre et me laisse la place en attendant patiemment que j’ai pris ma photo. Est-ce que ce serait la solution contre les cons? Faudra que j’essaie plus tard! Finalement, je ne sais pas combien de temps j’ai passé dans le village mais j’ai pris plus de 200 photos! Vive le numérique!
Au départ j’avais l’intention de retourner dans Gordes prendre des photos en plein jour mais il est déjà 17h00 et hier j’étais arrivé à 18h00. Je n’aurais pas le temps d’aller à Roussillon comme je l’envisageais au départ. Tant pis pour Gordes, je l’ai déjà vu hier, je me contenterai des photos que j’ai. Je mets donc le cap vers Roussillon! Le hic, c’est que selon la carte routière la route que je dois prendre traverse le village de Gordes mais comme hier, la route est fermée à la circulation en raison du trop grand nombre de touristes, je dois emprunter une autre route! Ça représente quand même un bon détour mais ai-je le choix? Pas vraiment! Je prends donc une route sinueuse qui me mène à Murs. Lorsque j’avais vu un panneau indiquant MURS, hier quand j’étais dans Gordes, je pensais qu’il indiquait la direction à prendre pour aller sur les murs du village. Jamais je n’aurais pensé qu’un village pouvait se nommer comme ça! Non mais vraiment, ils sont fous ces français!
Bon j’arrive finalement à Roussillon et c’est, là aussi, plein de touristes. J’ai moins de chance que hier, le stationnement coûte 2 euros par jour, que tu y sois pour 10 minutes ou 8 heures, c’est le même tarif. Et comme il faut payer à un horodateur, pas de risque à prendre, je paie les 2 euros. Il est hors de question que je stationne en dehors du village et que je vienne avec Junior, ici aussi c’est un village juché sur une colline. Contrairement à Gordes, ici c’est la couleur ocre qui domine. Avec le soleil de cette fin de journée c’est magnifique! Et quand tu marches dans une direction, tu as intérêt de toujours regarder derrière toi car peu importe l’angle c’est toujours en paysage magnifique que tu as sous les yeux. Quand j’arrive près de l’église, les cloches se mettent à sonner! Mon dieu, quel accueil! Que me vaut cet accueil? Je filme les cloches pendant une bonne minute mais elles ne se taisent toujours pas. Bon, je ne vais quand même pas y passer toute ma carte mémoire non plus!
Ce n’est que quelques minutes plus tard alors que les cloches sonnent toujours autant que je comprends finalement que ce n’était pas en mon honneur qu’elles sonnaient mais bien pour les nouveaux mariés qui sortent de l’église au même moment où moi je m’assieds en bermudas et T-shirt sur les marches de l’église pour changer les piles de l’appareil photo! Ça me rappelle une fois où j’étais à New York avec Daniel et que nous avions vu qu’un film se tournait et que des gens étaient debout qui regardaient la scène qu’ils allaient tourner. Nous, on voit des marches devant une maison alors on va s’y asseoir pour regarder ça. Nous n’y sommes pas restés très longtemps qu’on nous demandait de foutre le camp de là, les gens que l’on croyait être des curieux étaient en fait des figurants et nous étions en plein dans le décor ! Coudon, j’ai le don de me retrouver là où je ne devrais pas!
Je m’éloigne un peu de tous ces gens si bien vêtus et je vais me balader dans les rues du village prendre plein de photo pendant qu’il fait encore assez clair. J’en profite également pour regarder le menu des restos où je vais manger ce soir. Finalement mon choix s’arrête sur la crêperie « La Gourmandine » car j’ai vu qu’il y avait une galette au jambon, tomate et fromage de chèvre au menu. Mmm! Je me suis régalé! Une petite déception m’attendait toutefois au dessert car le serveur m’a annoncé qu’à cette heure-ci, ils ne font plus de crêpes-desserts mais que j’avais le choix parmi leurs nombreuses coupes glacées! Comme il y avait une crème glacée à saveur de crème brûlée, j’ai opté pour celle-ci! Mais ça ne valait pas une bonne crêpe!
Après le repas, je suis descendu jusqu’à la voiture pour aller chercher mon trépied afin d’immortaliser ce magnifique paysage le soir. J’en profite pour y laisser mon sac à dos, je n’en aurais plus besoin et je remonte dans le village. Même à pied ce n’est pas facile d’y monter alors imagine si j’avais eu l’idée d’y aller avec Junior! Surtout qu’avec ma journée d’hier et celle d’aujourd’hui dans le corps je suis crevé! Je prends quelques photos et à un moment l’icône m’informant que le niveau des piles est bas s’allume. Faut dire qu’ici aussi j’ai pris plus de 200 photos. Une chance que j’ai des piles rechargeables… dans mon sac! %$/ »# ! J’avais oublié ce détail. Tant pis, j’ai assez pris de photos pour aujourd’hui, là il est temps de reprendre la route et cette fois je prends l’autoroute en direction du Sud. C’est ainsi que mon périple dans cette région se termine, ce soir je ne dormirai pas à la même aire de repos!
À suivre…
vendredi 28 août 2009
Gordes
Oh my Gordes!
Pour la ixième fois je quitte mon aire de repos d’Avignon et j’espère que cette fois-ci ce sera la bonne! Pas que je ne l’aime pas, au contraire j’y suis à l’aise mais il faudrait quand même que je bouge un peu de la région. Ce soir, normalement, je devrais être dans le coin de Cavaillon. Je pense bien que je pourrai me trouver une autre aire de repos aussi agréable que celle-ci.
Donc après avoir été dîner à la cafétéria, décidément je commence à être connu ici, la caissière m’a souri, je prends la direction de Fontaine de Vaucluse où je ferai une courte escale conseillée par mon Guide Voir. Après j’irai à Gordes qu’on m’a vivement recommandé dans les Offices de tourisme de la région.
Malheureusement, la petite escale à Fontaine de Vaucluse n’a pas été aussi courte que prévu, bien au contraire. Moi qui en temps normal préfère visiter des grandes villes, là j’ai été séduit par la verdure, le bruit de l'eau qui coule et la fraîcheur qu’on retrouve le long de cette charmante petite rivière qui traverse le village. J’ai laissé Cybelle environ 1 kilomètre avant l’entrée du village et j’ai poursuivi la route avec Junior. Je prends des photos tout le long du chemin qui nous mène au village tellement je trouve le paysage agréable. Je n’avais pas encore vu le village!
Lorsque j’arrive au cœur du village je suis vraiment sous le charme. La rivière traverse le village qui est au pied d’une falaise. C’est vraiment un décor enchanteur. Les terrasses des restaurants donnent toutes sur la rivière dont l’eau est d’une telle clarté qu’on y voit la flore aquatique qui donne à la rivière sa couleur exceptionnelle. Je longe la rivière qui est bordée de kiosque où ils vendent toutes sortes de cossins puis j’arrive à une galerie où on y retrouve un moulin à papier. L’entrée est gratuite. J’attache Junior à un poteau à l’ombre près de la rivière et j’entre dans la galerie. Évidemment, le moulin est à l’autre bout et tout le long il y a des petites boutiques. Je passe près d’une confiserie et là c’est un feu d’artifice de couleurs. Un présentoir plein de chique (un genre de suçon) de toutes les saveurs est là qui me nargue. Je n’y résiste pas. Mais non, je n’ai rien acheté! C’est certainement beaucoup trop sucré pour moi, je me régale seulement de les prendre en photo. Il y a aussi des paniers pleins de biscuits et j’y ai même vu des meringues géantes! Une fois au fond de la galerie j’arrive au moulin à papier. Ah les cons, il est interdit de prendre des photos! Ils auraient pu l’indiquer à l’entrée de la galerie, je n’aurais pas perdu mon temps. Je rebrousse chemin pour retrouver Junior.
Je croise l’Office de tourisme et j’y entre pour demander ce qu’il y a à voir dans la région. L’officière me demande si je suis allé voir la source et comme je réponds par la négative elle me dit que je dois absolument aller la voir même si ce n’est pas le meilleur temps de l’année. C’est au printemps alors que le niveau de l’eau est plus élevé que la source nous présente son plus beau décor. Comme c’est juste à côté, j’emprunte le sentier qui nous y conduit et je m’y rends sur le champ. Encore une fois je suis tellement sous le charme que je prends plein de photos. J’ai d’ailleurs déjà pris une centaine de photos et je ne suis toujours pas arrivé à la source.
Lorsque j’y arrive, ce que je vois, c’est un énorme trou au pied de la falaise et au fond, de l’eau d’un bleu... comment dire… un ciboire de beau bleu, bon! Plusieurs personnes sont descendus jusqu’au fond du trou, à au moins 50 mètres de profondeur et je fais comme eux. Plus je descends et plus je ressens cette fraîcheur si agréable par une journée chaude comme aujourd’hui. Je suis pas encore au bord de l’eau mais je n’ose pas aller plus bas même si d’autres y vont. Il y a, un peu plus haut que moi, deux jeunes abrutis qui lancent des pierres dans l’eau. Je n’ai pas envie d’en recevoir une derrière la tête. Non mais qu’est-ce qu’ils sont cons! Ils n’ont pas des parents ces crétins? Je n’ai rien dit mais certaines personnes qui étaient plus bas les ont engueulées. Les deux imbéciles ne pipent pas un mot car ils sont allemands.
Quand je remonte, je trouve qu’il fait 2 fois plus chaud que tout à l’heure! Je passe devant un marchand de glace maison et cette fois-ci, je ne peux y résister! Je regarde les saveurs et il y a en une qui me surprend : Citron bleu! Je demande à la charmante marchande (qui à un décolleté si révélateur qu’il suggère à lui seul de prendre un cornet à 2 boules plutôt qu’une seule!) si ça existe réellement des citrons bleus et elle me répond :
- Oui! C’est un mélange de citron et de Curaçao!
- Et c’est bon ? Lui demandais-je.
- Ça dépend des goûts, moi je n’aime pas trop!
Ce n’est pas très vendeur mais bon comme ma curiosité est piquée j’opte pour une boule au citron bleu et une autre au chocolat noir!
La boule au chocolat était très bonne avec ses éclats de chocolat noir et celle au citron bleu goûtait plus le sorbet au citron qu’autre chose mais elle était vraiment très savoureuse elle aussi! Je me suis régalé! En allant porter ma coupe vide à la poubelle, j’informe la belle marchande que finalement j’ai bien aimé la saveur citron bleu, ce à quoi elle m’a répondu : « Tant mieux pour vous! ».
Je poursuis mon chemin jusqu’au village et je traverse le pont pour aller sur l’autre rive. Là encore la vue est superbe et je multiplie les occasions de prendre des photos de la rivière avec cette fois-ci la falaise en arrière-plan. À un endroit, il y a un petit muret qui dépasse du niveau de l’eau et qui est à environ 3 mètres de moi. L’eau ne semble pas très profonde alors j’ôte mes sandales et j’essaie de m’y rendre. Brrr, l’eau est glaciale et les galets au fond de l’eau sont glissants. Je ne peux pas aller très vite car je ne veux pas tomber. C’est fou mais plus j’avance et plus c’est profond, je dois relever mes bermudas au maximum pour ne pas les mouiller. Voilà, je suis rendu sur le muret, je prends quelques poses le temps que mon sang recommence à couler dans mes veines et je retourne sur la rive. Je me ballade un peu le long de la rivière avec Junior avant de continuer ma route vers Gordes.
Une fois rendu près de Gordes, je vois une affiche indiquant le route à suivre pour aller au villages des Bories. J’avais lu quelque chose sur ce village dans mon guide mais à l’heure qu’il est, si je veux avoir le temps de visiter Gordes avant la tombée de la nuit, mieux vaut ne pas s’attarder. À peine 1 km plus loin alors que je suis presque à Gordes, je vois un panneau qui annonce un point de vue sur Gordes. Bon, allons voir ça! Oh my Gordes! Que c’est beau! Le village est perché au haut d’une montagne et au sommet on y voit un château.
Quand j’arrive à l’entrée du village, je n’ai d’autre choix que de continuer la route à pied. Désolé Junior mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu viennes avec moi! Le stationnement est payant mais je ne vois pas où il faut payer! Je vais jusqu’à l’Office de tourisme qui se trouve dans le château, on me remet un plan du village et je demande à l’officière à quel endroit je dois payer le stationnement. Elle me répond qu’après 18h s’il n’y avait plus personne pour faire payer à l’entrée du stationnement c’est donc gratuit! Yé!
Je commence donc ma visite par la boulangerie qui est tout près. Je m’achète un croissant au cas où j’aurais un p’tit creux à combler. En face, la porte de l’église est ouverte et je fais exactement le contraire de ce que je fais lorsque je suis au Québec, j’entre. Je fais rapidement le tour et lorsque j’arrive au pied du crucifix, je constate que ce Jésus à l’air un peu efféminé! Ben coudon!
Je poursuis ma visite dans les petites rues étroites et escarpées. Elles sont un peu sombres car le soleil est rendu trop bas. Malgré tout je prends plusieurs photos, on verra bien! Quand j’arrive au bout d’une rue, j’ai un point de vue sur la campagne environnante et les remparts du village. J’essaie de prendre des photos tant qu’il n’y a personne dans le décor mais j’ai un peu de difficulté car il y a toujours quelqu’un qui tourne un coin. Tant pis, il y aura du monde sur mes photos car mes minutes d’ensoleillement sont comptées.
Les cloches de l’église annoncent qu’il est déjà 20 heures. Je ferais bien de commencer à regarder les menus des restos si je veux manger ce soir. Évidemment, les restaurateurs profitent de la manne pour avoir des prix plus élevés qu’ailleurs. J’en trouve quand même un qui offre un menu à mon goût et pas trop dispendieux, « Le Provençal » situé sur la place du château. Pour moins de 20 euros j’ai droit à un plat principal, un dessert et un quart de litre de vin rosé! Je mange à la terrasse et pendant mon repas le Mistral se met à souffler. L’auvent qui protège les tables fait un bruit terrible à chaque coup de vent. J’espère qu’il tiendra le coup, je n’ai pas envie de visiter l’hôpital du coin!
La veille à Orange j’avais mangé une crème brûlée tellement bonne, la meilleure que j’aie goutté dans ma vie, que ce soir j’ai envie d’en dévorer une autre! Ben tu me croiras pas mais elle est encore meilleure! Une fois mon repas terminé j’en profite pour aller prendre quelques clichés de Gordes la nuit avant de reprendre la route en direction de Cavaillon où je pourrai prendre l’autoroute et me trouver une aire de repos où passer la nuit. Manque de chance je n’ai pas trouver d’aire de repos avant… Avigon! Calvaire, je suis destiné à dormir là tout le temps ou quoi! Ça doit faire la dixième nuit que je viens dormir ici!