Hier c’était une journée consacrée au bichonnage de Cybelle. Je l’ai bien nettoyée, passé l’aspirateur dans ses moindres recoins puis pour terminer, un bon massage au lave-auto automatique. Si tu la voyais, elle brille comme un sou neuf! Ensuite je suis allé passer l’après-midi avec Monique et Michel et c’est là que Monique m’a informée que le lendemain c’était la journée de la Culture et que le prix d’entrée pour visiter le Château de Bonaguil était réduit de moitié. Bon, je suis déjà allé au Château de Bonaguil lorsque j’habitais en France mais je n’avais guère été impressionné par ce gros tas de cailloux. Faut dire par contre que je ne l’avais pas visité. Alors puisque j’ai une dernière vraie journée de vacances avant mon départ pourquoi ne pas en profiter?
Donc en ce beau samedi ensoleillé, me voici en route vers le gros tas de cailloux de Bonaguil! Lorsqu’à la sortie d’un virage je l’aperçois, là, devant moi, dans toute sa splendeur, je réalise que mes souvenirs étaient erronés! C’est loin d’être un vulgaire tas de cailloux! C’est un magnifique tas de cailloux! Non je plaisante, c’est vraiment un magnifique château! Je ne sais pas pourquoi je pensais qu’il était totalement en ruines mais c’est loin d’être le cas. Si je n’étais pas volant de Cybelle, je pourrais penser me retrouver au Moyen-âge comme dans l’excellent film « Les Visiteurs »! Okaaaaay! C’est un vrai château de filles où on pourrait croire qu’une princesse attend son prince charmant du haut de sa tour. Je comprends mieux pourquoi ma sœur Martine a voulu se marier ici!
J’arrive à la billetterie environ 45 minutes avant le début de la visite-guidée. Deux options me sont proposées pour le même prix. La première est de visiter à mon rythme à l’aide d’un plan ou attendre le début de la visite-guidée. J’opte pour la première! J’entre dans l’enceinte du Château en suivant l’itinéraire sur le plan mais après 30 minutes, je réalise qu’il serait plus intéressant d’avoir un vrai guide en chair et en os. Je retourne donc à l’entrée!
Dès les premières minutes de la visite, je constate que j’ai bien fait de revenir car grâce aux commentaires du guide, je remarque plein de détails auxquels je n’avais pas porté attention plus tôt! Il ne faut pas que regarder partout autour de soi mais aussi au-dessus et en-dessous aussi! J’apprends aussi que le château tel qu’on le voit de nos jours est le résultat de plusieurs siècles de constructions. En 1271, il n’y avait qu’une seule tour qui est aujourd’hui la base du donjon. C’est au XVe siècle que Bonaguil prendra les allures d’une véritable forteresse avec l’ajout de tours, ponts-levis et d’un système défensif moderne basé sur l’artillerie à feu mais qui n’a jamais servi!
Au milieu du XVIIIe siècle, le château subira de nouvelles transformations dues à Marguerite de Fumel. Fini le temps des ponts-levis, bienvenue l’esplanade. Lors de la Révolution Française, une loi ordonne de démolir les constructions et de décapiter les tours. Le château est pillé et abandonné. En 1860, la commune de Fumel prend possession du château et le fait classer monument historique.
Finalement la visite-guidée aura durée presque 2 heures et malgré tout, pendant que je prends des photos sur la terrasse du donjon, j’entends des gens qui faisaient partie du groupe qui critiquent les commentaires du guide. Ils lui reprochent de ne pas avoir parlé de ci ou de ça! Cibole! C’est une visite-guidée, pas une thèse de doctorat! Maudits français, jamais contents!
Je resterais bien encore dans le château pendant des heures mais l’heure de la fermeture a sonné, ma carte-mémoire est pratiquement pleine et mes piles sont en train de rendre l’âme. Il ne me reste plus qu’à descendre jusqu’au stationnement mais avant je fais un petit crochet vers le cimetière où je fais une rencontre inattendue. Un chat se prélasse au soleil sur une tombe. Est-ce que c’est son maître qui est dessous? Évidemment, je ne peux résister à la tentation d’une douce caresse, ce qui ne déplait pas à ce matou qui ronronne aussitôt! Lorsque je continue ma route, mon nouvel ami ne me quitte plus d’une semelle! Ce n’est que lorsque j’arrive dans un virage au cours de ma descente vers le stationnement qu’il s’arrête et me regarde m’éloigner! Ciao l’ami!
Merci Monique de m’avoir conseillé de visiter le Château de Bonaguil, je ne le verrai plus jamais du même œil!
À suivre…
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